Unawatuna, les pêcheurs perchés
Unawatuna est un petit village au bord de la mer, près de Galle, une ville dont la partie fortifiée est classée au patrimoine mondial de l’Unesco, ce qui implique certaines règles. Tous les toits doivent être recouverts de tuiles rouges, pas le droit d’avoir plus de deux étages, etc.
On a une petite chambre au premier étage de la guesthouse, dans une petite maisonnette tout en bois, sans clim mais avec un ventilateur et une moustiquaire. C’est toujours la mousson et, en cette saison, la mer est forte. Notre nuit sera bercée par le bruit des vagues. De notre balcon, on peut voir les tortues sortir leur tête de l’eau pour pouvoir respirer.
Le soir, on va craquer sur une pizza, mais cuite au feu de bois de cocotier et de bois de cannelle. La veille on s’est fait un barbecue sur la plage avec des poissons en papillote et un buffet libre avec toutes sortes de curry de légumes. Les tables et les chaises sont à même le sable.
Le lendemain, on loue un scooter, pour aller visiter le fort de Galle et faire les dernières emplettes. Pendant la visite, de temps en temps, on essuie une petite pluie, qui dure quelques minutes. Pendant ce temps-là, tout le monde se met à l’abri sous un porche, et on attend simplement que ça passe.
En fin d’après-midi, on va admirer les pêcheurs sur mâts, perchés à un mètre au dessus de l’eau, en train de pêcher des sardines. Ils pêchent environ 100 sardines en 3 heures. Un pêcheur possède de 1 à 4 mâts pour toute sa vie. Ils se les transmettent de père en fils.
Ce sera mon dernier post car demain on prend l’avion pour l’Inde, puis l’avion pour Paris, puis le TGV pour Bordeaux. On sera à Bordeaux le 14 août.
Il est temps que je rentre, je suis allé voir sur le site Bison Futé et sur le site mobile, par curiosité, deux fois à plusieurs heures d’intervalle, et… rien ! Aucun bouchon, aucun accident, aucun travaux, à croire que les événements routiers ne « sortent » pas à l’étranger.
Tangalle, la plage, les cocotiers, …
Nous louons un scooter pour aller longer la côte, voir le port où les pêcheurs ramènent ce qu’ils ont pêché la nuit et l’étalent sur le sol avant la pesée et la vente. Les navires sont bariolés de peintures amusantes, colorées et suggestives. Certains ramènent des petits requins.
Nous passons voir un « souffleur », comme à la Réunion, un lieu où la mer jaillit des rochers. Puis un petit artisanat de fabricants d’instruments de musique.
Le soir, tard, nous irons vers le turtle watch pour assister à la ponte des tortues. Après plusieurs heurs, nous finirons par voir arriver une « green turtle », mais nous l’avons dérangé et elle est partie pondre ailleurs. Nous l’avons retrouvé plus loin et nous l’avons encore interrompu : elle est retournée dans l’océan chercher un autre endroit ! Sylvie n’avait pas été si difficile quand, à Angers, elle cherchait une maternité 😉
La nuit, pendant l’attente, nous observons les étoiles et, notamment, la Croix du Sud et le Scorpion qui font face à nous, avec Saturne. La grande Ourse est derrière nous et cachée par les cocotiers (merci Stellarium ! ).
Puis nous allons voir le temple bouddhiste de la bande dessinée ! Ce temple, qui entoure une statue de Bouddha immense, est couvert de milliers dessins racontant la vie du Bouddha.
Un autre temple a représenté les horreurs qui vont nous arriver si nos actions ne sont pas justes : le corps scié en deux par l’entre-jambe, les flammes de l’enfer et j’en passe : tout un couloir d’horreurs !
Tissa et le parc national de Yala
Nous sommes à Tissa, un ville sans grand intérêt mais au bord de l’océan Indien, à proximité du parc national de Yala, deuxième parc national du Sri Lanka. Après une brève visite de la ville à vélo…
… nous partons à 5 h du matin en Jeep pour un safari dans le parc national.
Dans ce parc, nous voyons plus d’oiseaux car l’océan est à côté, mais aussi des crocodiles, des buffles, des paons, des macaques à toque, des biches et quelques rares éléphants isolés.
A grands cris, Sylvie aperçoit le guépard qui traverse la route tranquillement !
(mais trop tard pour le photographier). En revanche, un agame de Wiegmann traverse lentement la route et un ours se faufile tranquillement au milieu des Jeep !
En route vers Ella
Nous prenons le train pour aller à Ella. Beaucoup de paysages magnifiques au milieu des plantations de thé. Cette fois, nous faisons 50 km en 6 h, avec deux poses d’une demi heure pour laisser passer les trains venants en sens inverse.
Dans le train et depuis que nous sommes au Sri Lanka, nous rencontrons beaucoup de chinois, surtout des jeunes. Il est vrai qu’on est pas très loin de la Chine et c’est rigolo de voir ces jeunes filles aux tenues bariolées, ayant toutes un smartphones ou un appareil photo, en train de se prendre en photo en faisant des poses rigolotes.
Nous visitons une fabrique de thé noir, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle qu’on avait vu à l’Île Maurice, avec le séchage des feuilles sous air pulsé pendant quatre jours, puis leur fermentation, leur rapide cuisson à 150 °C et le tri des différentes qualités par aimantation électrostatique puis granulométrie. Enfin, l’empaquetage et, pour nous, la dégustation.
L’aération avant empaquetage :
Enfin, visite de deux petits temples bouddhistes construits autour de grottes avec les plafonds peints. Jolis dessins muraux et beaucoup de couleurs sur les statues. Et des bouddhas couchés, la position que je préfère !
On terminera cette journée bien chaude sous la cascade. Enfin pas tous : les femmes en noir restent à suer au soleil pendant que leurs maris s’approchent de la cascade pour prendre en photo, discrètement, les européennes en bikini…
Horton plains
Le parc national d’Horton plains est au patrimoine mondial de l’Unesco. Situé à 2200 m d’altitude, il y fait frais et même froid quand on y va à 6 h du matin !
La ballade, dénommée « le bout du monde », fait 9 km et prend 3 h, au milieu des rhododendrons endémiques et des fougères implantées et qui ont proliférées.
On va s’associer à une allemande, une prof de maths chinoise de Pékin et un couple de parisiens de Clamart pour louer une jeep avec chauffeur qui nous conduira au parc.
De Kandy à Nuwara Eliya
De retour sur Kandy avant de descendre vers le Sud, nous en profitons pour assister à un spectacle de danse traditionnelle.
Le lendemain matin, nous prenons le train vers Nuwara Eliya, à 48 km. C’est un tortillard archi bondé qui mettra 4 h pou les parcourir, avec plein de gens debout, s’arrêtant à tous les arrêts, sur une voie sinueuse à travers les plantations de thé, vers le village le plus haut de l’île. Sylvie osera occuper les toilettes pendant le trajet, pour prendre les photos par la fenêtre !
En arrivant, nous découvrons une station estivale avec des bâtiments anciens à l’allure anglaise et beaucoup de sri-lankais riches en week-end… et une multitude de chinois.
Polonnâruvâ
Polonnâruvâ, ancienne capitale du Sri Lanka reprise par la jungle et re-découverte, est célèbre pour ses ruines.
Les plus anciennes datent du moment où le bouddhisme est arrivé, vers 500 av JC. Les plus récentes datent du XIIe siècle, quand elle fût capitale.
La visite de fait à vélo.
La terrasse de la relique de la dent (du Bouddha, ça va faire la 43e !) comprend plusieurs monuments dont il reste plein de sculptures, des bas-reliefs, un pédiluve pour se laver les pieds avant d’entrer, des singes-lions pour garder l’entrée, des escaliers ornés, des frises sur les flans…
Et puis ce monument avec ses quatre statues de Bouddha taillées d’une seule pièce dans le granit !
Le soir, c’est le moment d’aller emprunter la piscine de l’hôtel chic du coin, en sirotant un jus de pastèque ou de citron, bien frais…
Le parc national de Minnerîya
Le parc national se visite en Jeep, après avoir payé un droit d’entrée conséquent.
Nous avons croisé plein d’oiseaux, dont un paon, et puis un crocodile, des buffles en train de se baigner et des singes à face noire.
Puis nous avons assisté avec émerveillement à la baignade des éléphants, venus surtout pour boire mais les petits se sont vraiment baigné et ont joué entre eux dans l’eau, pendant que le mâle faisait face aux Jeep, imperturbable et majestueux.
Après le bain, les éléphants sont repartis dans la jungle comme ils étaient venus et nous avons même vu un petit qui s’endormait debout, d’épuisement.
Ce spectacle magnifique, jusqu’au coucher du soleil fut pour nous le meilleur moment de notre séjour. Et le voyage n’est pas terminé…
Sigrîya, le rocher du lion
Site archéologique majeur, le rocher du lion de Sigrîya a été le rêve fou d’un roi illégitime qui a tué son père et expulsé son frère aîné en Inde, au cours du Ve siècle. Pour se protéger de lui, il fait bâtir une forteresse en haut de ce rocher de 400 m, l’entoure d’une fosse remplie de crocodiles et de deux murailles et poste des gardes partout.
A l’intérieur, il fait amener l’eau courante, fait réaliser des jardins somptueux et y vit pendant 18 ans tranquillement avec ses 500 épouses. Enfin, tranquillement… déjà qu’avec une seule épouse… 😉
Il fait peindre, dans une grotte, certaines d’entre elles. Les peintures, protégées et abritées, ont conservé tout leur éclat et la finesse du dessin est remarquable.
Cet abruti, il n’y a pas d’autre mot, n’a tout simplement pas pensé aux réserves en cas de siège : il s’est rendu au bout d’une semaine seulement à son frère aîné qui l’a exécuté illico !
de l'Inde au Sri Lanka, 